jeudi 10 novembre 2011

ÇA TOURNE PAS ROND



ANNICK ROUX
chante et dit
FRANCIS BLANCHE
au piano du pauvre et à l'accordéon du riche :  
JEAN-YVES MULLATIER


« Ça Tourne pas rond »… On n’y peut rien : adhérons au Parti d’En Rire… Bien sûr ! Mais ce serait trop simple. Sous ses airs de flaque de pluie qu’asséchera le premier soleil, Francis Blanche est une eau profonde. Le couteau à la hanche, Annick Roux y a plongé longtemps. Lorsqu’elle a enfin regagné la rive, elle avait des perles plein les mains. Elle en a fait pour nous un magnifique collier… bien rond. 
                                                             Pierre Charras

Au-delà du canular
 Francis Blanche est parfois classé, hâtivement, parmi les auteurs mineurs ; en ce cas c’était un mineur de fond ! Les mots, les musiques (parfois empruntées au répertoire classique, au folklore…) sont des prétextes à jeu, mais il ne s’en joue pas. Sans jamais prendre la posture du sérieux, il est très profond : il traque la bêtise, les idées toutes faites et nous invite à la vigilance, à garder l’esprit critique. À cet égard, les canulars téléphoniques sont un sujet précieux de réflexion : à une époque où la « communication » était pourtant moins galvaudée qu’aujourd’hui, il fait la démonstration, par l’exemple, que toute l’absurdité du monde vient de ce que les hommes ne savent pas s’écouter.
Pour mon spectacle, dans cette œuvre considérable et multiforme j’ai choisi des chansons, des aphorismes et des poèmes dont beaucoup sont méconnus : tendres, douloureux ou indignés. Car le complice de Pierre Dac avait le blues.
Si Francis Blanche avait vécu, il aurait aimé Coluche, Desproges ou quelques autres. Mais s’il n’avait pas vécu, y aurait-il eu Coluche, Desproges ou quelques autres ?
    Annick Roux


 



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